LE KITE PREND DE LA HAUTEURSport en pleine évolution dans l'Hexagone, le kite a atterri en Alsace ces dernières années. Entre ciel, terre et eau, l'activité se pratique toute l'année dans la région.
L'été on les a (parfois) vu au bord des plages. Le corps en suspension à trois mètres au-dessus de l'eau souvent même plus, la voile bombée, les deux éléments reliés par quelques fils de matériaux naturels ou syntéthiques. Sur les grandes étendues d'eau de la Côte d'Azur ou de l'Atlantique on les a aperçsu tirer des bords au large emmenés par le mistral ou le vent océanique. Difficile de penser voir la même chose en alsace tant les conditions divergent... Et pourtant.
D'abord sur la neige C'est sur la neige que tout a commencé. Lionel Humbert, un adepte du delta, et quelques-uns de ses potes sont partis voilà quelques années direction les crêtes vosgiennes avec une idée bien saugrenue en tête : se faire tirer, lui et son snow-board, par une voile de traction sur les pentes des massifs. Inspiration gagnante.
Tracté par ses 4 à 10 m² de toile, les pistes se montent presque comme elles se descendent. Plus besoin de faire la queue aux remontées mécaniques ni de bosse pour décoller ! « Le grand avantage du kite, c'est sa polyvalence. en automne et au printemps, on peut le pratiquer sur terre grâce au mountain-board (power-kite), au char ou même à pieds. En hiver, on fait ça sur neige (snowkite). Et en été sur l'eau (kitesurf). Les trois pratiques sont largement faisables en Alsace » explique celui qui, aujourd'hui, est le président-fondateur de l'association Kitest.
Un besoin de se fédérer Car plus qu'un simple délire entre amis, le kite est aujourd'hui un sport recherché par une population en expansion rapide et constante. Facile à apprendre, « fun », aérien et praticable même sans gros vent, l'activité a de quoi attirer. « On estime à environ 300 le nombre de kiteurs dans la région et ça ne cesse d'augmenter. Il y a les pratiquants qui viennent du cerf-volant, ceux qui sont issus du snow-board et les jeunes, désireux de découvrir de nouvelles sensations » commente Rémy Kauffmann, le responsable de la discipline au sein de la FFVL (Fédération Française de Vol Libre). 300 !
Le chiffre semble carrément énorme comparé au petit effectif de licenciés dans le Haut-Rhin. Entre le club du Kitest et les sessions de kite du Thur Vol Libre et du Markstein Airways, ils sont une quarantaine seulement à disposer des assurances nécessaires pour partir au « planning » en toute sécurité.
Des sessions toute l'année
Le kite reste en effet une pratique à risque sans apprentissage préalable. « Passer par une association permet de disposer de la responsabilité civile aérienne, indispensable pour être couvert. Mieux encore, on peut y tester du matériel et faire partager nos expériences. C'est le meilleur moyen de s'initier dans la pratique et de progresser sans risque » souligne Lionel Humbert. Pour 30 euros d'adhésion, le prix en vaut sûrement l'envol.
Le sport n'a pas encore de site officiel dans la région (*). L'enseignement en tant que tel y est donc impossible. D'où l'importance des sessions organisées par les associations où les personnes intéressées peuvent découvrir l'activité encadrées par des kiteurs d'expérience comme Jérôme Weiss, titulaire du brevet fédéral kitesnow et terrestre. « Entre le futur club Elsass Kiting dans le Bas-Rhin et le notre, nous avons organisé une vingtaine de sessions tout au long de l'année 2005. Des rendez-vous dans la région mais aussi des déplacements au lac de Côme, à Beauduc ou encore à Quiberon » précise le président du Kitest. La prochaine session se déroule les 10 et 11 Septembre près du magasin de sports de la zone commerciale de Wittenheim dans le cadre du Vitalsport. A bon kiteur...
Geoffroy Bresson
Pour des renseignements sur les sites de pratique ou autres : contacter Lionel Humbert au 06 12 17 59 86. Informations et forums sur les sites Internet d'Elsass Kiting (http ://kitealsace.forumactif.com) et du Kitest (
www.kitest.com). Une action de conventionnement du site du Markstein (pour le snowkite) en lien avec le syndicat du Markstein/Grand Ballon est en cours ce qui ferait l'un des tous premiers spots de snowkite conventionné en France.