Avec un minimum de vent régulier, on peut se déplacer sur terrain plat, et même remonter les pentes.
Avec le snowkite, oubliez les files d’attente aux remontées mécaniques ! Au Markstein, un « spot » conventionné permet de s’initier en douceur à cette glisse qui vous fait prendre l’air.
Le snowkite est un peu au ski alpin ce que l’éolienne est au groupe électrogène : écologique, mais dépendant du bon vouloir de la nature, avec la menace de rester au point mort. En revanche, si le vent est au rendez-vous, il permet de s’affranchir de la foule, des pistes balisées et des lois de la gravité, le tout sans trop se fatiguer…
Vendredi au Markstein, où se trouve l’un des trois sites du massif vosgien conventionnés pour la pratique de cette discipline (avec le Kastelberg et La Roche de Minuit à La Bresse), la chaleur printanière était plus notable que la circulation de l’air, intermittente et plutôt faible.
Située sur un dôme totalement dégagé, aux pentes faibles, entre le Trehkopf (1266 m) et le Steinlebach (1219 m), à quelques pas de l’arrivée du téléski de la piste du même nom, la « zone de glisse aérotractée » (réservée aux licenciés de la Fédération française de vol libre) est heureusement ouverte à tous les vents. « C’est un site idéal pour débuter et progresser, avant de se lancer dans des randonnées dans les Alpes, par exemple, où se trouvent les spots les plus réputés », souligne Eric Rusch, moniteur de snowkite qui intervient au nom de l’école de parapente Cumulus et du Kite Est Club.
L’initiation débute par du « statique ». Les pieds au sol, il s’agit d’apprendre à maîtriser la voile (de 10 à 12 m² le plus souvent) reliée, au bout de 25 mètres de « lignes », au harnais que l’on porte à la ceinture : il faut la gonfler face au vent, la lever puis la maintenir en l’air le plus longtemps possible – si le vent le permet, un pratiquant chevronné la maintiendra durant des heures. « Une ou deux séances de trois heures peuvent suffire pour commencer à se débrouiller, constate Eric Rusch. Certains comprennent tout dès la première séance ». Les parapentistes partent évidemment avec un avantage substantiel.
Lorsque l’on sait « piloter son aile » et la diriger comme on le souhaite, on apprend à tirer des bords, pour se déplacer skis ou snowboard aux pieds (le ski est recommandé pour débuter). On ne chausse qu’une fois la voile en l’air. On peut alors remonter une pente ou filer sur un plateau (jusqu’à 1,5 fois la vitesse du vent) en étant tracté par la voile, ou bien encore, surtout dans les descentes, réaliser des sauts, des figures aériennes.
« Avec un peu de vent, on peut décoller de plusieurs dizaines de mètres, c’est no limit ! Il y a moyen de voler comme en parapente, mais c’est réservé à une élite. L’esprit du kite, c’est plutôt la randonnée », explique Eric Rusch. Il cite l’exemple, à ne pas suivre, d’un pisteur de La Bresse venu jusqu’au Markstein en alternant snowkite et marche en zones boisées, un soir au clair de lune…
SE RENSEIGNER sur le site de la Ligue d’Alsace de vol libre : http ://lavl.free.fr, ou sur ceux des clubs
www.kitest.com et
www.bol-d-air.fr.